mercredi 17 décembre 2008

i-drap


Aurais-je pleuré toutes les larmes ?
Il ne vient plus qu'une pisse tiède,
Nauséabonde.
La pluie qui hydrate mes yeux sèche en croûtes.
Le cœur a fini de pomper
Qui trône marbré sur le mausolée glacé
Des amours antiques.
Le cerveau est devenu le cervelas,
Aliment du seul estomac qui reste.
Les dents mastiquent le plastic
Qui ne sait exploser.
La queue moisit dans le plastique
Des damnés.
Les pensées croupissent
Dans l'océan biliaire de l'angoisse.
L'esprit te regarde
En murmurant de rire : vivre

...

vendredi 12 décembre 2008

jeudi 11 décembre 2008

Con Sommation


Tu pouvais cueillir,
Il a fallu que tu récoltes.
Tu pouvais chasser,
Il a fallu que tu abattes.
Tu pouvais t’installer,
Il a fallu que tu t’imposes.
Tu pouvais jouir,
Il a fallu que tu profites.
Tu pouvais manger,
Il a fallu que tu dévores.
Tu peux encore aimer…
Mais il te faut haïr.

vendredi 5 décembre 2008

Plumé


Prendre le stylo comme on prend le train
Voyager en entier
Flotter dans les ersatz du quotidien
Ne parvenir à s’en extraire qu’au prix
De l’abandon.
Se mouvoir dans l’immobile
Sentir pourtant le vent qui frotte
Laisser couler son substrat
Sur les vierges effeuillées
Épancher sa substance sur les rails
Déjà trop gorgés de gens
Se noyer dans un vers d’os
Avoir le vertige de son propre vide
Et y sombrer.

vendredi 28 novembre 2008

Serf vil


L’ennui qui s’étire…
La nuit qui se tire.
On se prend les pieds dans le plat.
Dyscrasiquement plat et plat.
On s’accroche à un demain.
Et fend les poches de ses mains.
Pourquoi les sortir ?
En serrer d’autres encore ?
Pourquoi se sortir ?
Il n’est rien en leur for.
L’ennui me poursuit dedans.
Il est mon sans.
L’ennui me séduit dehors.
Il est mon corps.
L’ennui sans un cri,
L’ennui qui coule gris
Dans le macadam fondu.
L’ennui est partout. Prévu.
Rien ne pousse sous les néons,
Que l’ennui. Abîme profond.
Alors on sort. Malgré lui.
Alors on sort. On le fuit.
Chercher un cas à part,
Chercher un cas à bar…
Débusquer un cas fée
Pas d’éclair au café.
On ne demande pas d’orage
Qu’un maigre filet de rage,
Juste une averse, une coulée,
Une frêle bruine, une ondée.
Tout est béton et désert.
Nuages immobiles.
Plus aucun son dans l’amer
Et les flaques de bile.
Les grenouilles depuis longtemps desséchées
Croupissent raides inertes dans les bas-côtés.
Je te regarde et tes yeux sont morts.
Morts d’ennui.

jeudi 20 novembre 2008

Elle ?


Soudain elle apparaît,
Qui émerge du silence.
Sa beauté muette assourdissante,
Ses yeux qui transpercent les tympans inaptes,
Sa bouche avalant le bruit d'un cœur qui tressaille,
Ses cheveux volants qui créent l’ouragan des désirs,
Ses narines siphonnant toute richesse,
Ses paupières ouvertes sur l'infini,
Ses seins qui écrasent toutes les courbes des chemins,
Et son con matriciel qui inonde de ses larmes moirées
Le lit originel du fils tailladé de la terre.
Le silence est mort, et je suis chaos.

Où ?

_

jeudi 13 novembre 2008

L'aspic râle


Les étanches et les tanches
Les manchots dans la manche,
Viennent défiler en gigue
Sur les murs du pays d'auges
Sinuent en bovins,
Serpentent en porcins.
Ils s'en vont se perméabiliser
De larmes et boniments.
Étanches et tanches
Sortent le dimanche
S'immerger.
S'imbiber.
Trop de soif !
Dans le costume d'étanches.
Trop de soif !
Dans le cerveau des tanches.

samedi 1 novembre 2008

A quatre pattes


Le chien écorché,
La vache enragée,
Le cheval boiteux,
l'estomac noueux.
Je meugle des aboiements qui hennissent.
La gerbe déposée sur l'autel,
Je prends mon chapelet
Pour m'en faire un cordon.
J'ai l'ombilic de travers,
Travers de porc au miel,
Poules aux peaux,
Poitrine fumée
Et coeur en broche.
La barre parallèle
Se meurt sur le sol en scie,
Je nage en rampant
Dans les abreuvoirs acides
La conscience sombre
Sonde le sable bitumeux
Le macadam fond sous la langue
Et l'effet fait führer
High, in terre.
Rock in chair,
Et nous voilà sur la route des vacances.
Vacance, toujours vacance.
Mon assiette se referme sur ma gamelle
Les poches déjà pochées,
L'œil en œuf,
Tout d'occaz,
Je lance mon bavoir,
Et vais lécher le trottoir.
L'idée me trotte,
Ne pas me frotter l'œuf,
La tête en sky,
Les tifs taffent
Sur le clavier d'un orgue songeur
Dans le courant d'air entre les portes.
Les cierges s'essoufflent
Et le vent emporte les mûres.
On laisse sa fraise s'égrainer.
L'écran est blanc.

samedi 25 octobre 2008

L'êtràlex


Ne pleure pas, ne pleure pas,
Ne suscite pas cette envie…
Me noyer… me noyer…
Me noyer dans tes larmes,
Larmes acides, dissolvant l’âme
Larmes de sommescides acérées
Oui, nous, non.
Mais… mais… ne pleure pas.
Ne laisse pas le chagrin s’épandre
Ne laisse pas cette laisse traîner
Laisse-la pendre et pas toi
C’est sans collier que t’as du chien,
Sans que tu es, la plus belle chienne.
Mais nos amours canins ne sont plus
Ni même porcins, plus de desseins
Que de vivre.
Plus ivre.
Et même plein,
J’en ai le dos.
Ta raie ne chante plus ma mie
Face contre sol
Je suis las de notre dedans en scie
Je veux vivre ma mort
Et arrêter de mourir notre vie.

lundi 20 octobre 2008

Blêmes de société



Tous hommes nous fonctionnons
A l’envers
Et préparons les mômes
Pour leurs mornes journées
Où ceux qui se font engager
Sont enragés


Tous hommes nous regardons
En travers
Et devenons fantômes
De nos mortes journées
Où ceux qui se font remarquer
Sont embarqués

...

Puis
Départ quai numéro 11
L’Equipe, Le Monde, Libération !
On rentre et coule un bronze
Et on se dit
« Dommage que ce soit pas de l’or…
Ne suffit-il d’avoir des liasses
Pour émarger de la masse ? »
Alors on prend la paperasse et on se torche le cul
En disant merde
Puis on se touche
Puis on se couche
Et part en rêve à la recherche de ces hommes disparus.

samedi 18 octobre 2008

Viol Anse


Je me délice les sens
Dans la déliquescence
Il y a perte des sens
Il y a perte d'essence
Derrière nulle naissance
Et quand t'as la prescience
D'une réminiscence
Ce n'est que transe
Que germe ma potence
Me voir au bout d'une lance
Quand le sang tance
Que meurt la patience
Le show n'est pas dense
Remettre de l'essence !
Toujours de l'essence...
Reprendre mouvance
Enlever ses alliances
Enfiler sa confiance
Mourir un peu... je danse !

mardi 14 octobre 2008

Les morts aux dents


Viens ma chérie…
On part, les gens ne sont que gens
Donne-moi la main et saute
Viens ma chérie...
Il est tard comme ils disent
Il me tarde de ne plus être en retard

Aller, il est temps...
On dit au revoir au monde,
Il n’est plus rien ici que toi
Toi je t’emmène.
Dis au revoir au monde.

Viens mon amour...
Trouvons le courage
D’abandonner coups et rage.
Viens mon amour...
Fermons la porte,
La fenêtre est ouverte.

Aller, il est temps...
On dit au revoir au monde,
Il n’est plus rien ici que toi
Toi je t’emmène.
Dis au revoir au monde.

Viens mon ange...
Plongeons vers les abysses
La profondeur me manque.
Viens mon ange...
Déploie tes ailes,
Envolons-nous.

Aller, il est temps...
On dit au revoir au monde,
Il n’est plus rien ici que toi
Toi je t’emmène.
Dis au revoir au monde.

Vie... !

dimanche 5 octobre 2008

Annonce

Pour mon prochain ouvrage, je suis à la recherche d'un illustrateur (peintre, graphiste...), en phase avec mes mots pour faire la couverture de celui-ci. J'ai une idée assez précise en tête. Merci de me contacter sur contact@mysterq.com.

samedi 4 octobre 2008

Jeudi seoir


Lieux communs,
Lieux lointains…
Qu’avoir de commun avec ce qui nous est fondamentalement étranger ?
Qu’avoir de commun avec ceux qui "sont" - fondamentalement très rangés ?
Je n’ai de reconnaissance que mon nom.
J’aimerais en faire un non.
J’aimerais en faire un... oui !
Mon âme est solide, entière, inaltérable.
Ma vie est bolide, sans fier, et altérable.
Je suis une capote qui se lave,
Préservatif impréservable.
Ma goutte de sperme au bout du bout.
Sans toit et sans toi.
Je panse à toi.
Les moi se suivent et se ressemblent.
Les mois se givrent et se rassemblent.
Dans la lueur bleutée des néons, je fais le chancre.
Syphilitique mort-né, je crève de pas avoir baisé.
Ma poésie n’a de réalité que sa forme,
En vérité elle est viciée la salope.
Avec sa bouteille et sa clope...
Je vois des crânes.
Je vois des crânes.
Leurs orbites parfaites comme des oeufs de Pâques.
Qui cernent tes cernes.
Des saloperies qui se dégustent avec mépris.
Kinder, chocolat de la marmaille.
Merveilleux.
Merveille, Alice, neuf ans qui suce des barres de chocolat.
Merveille, Jérôme, dix ans, qui fabrique sa Nike pour un euro l’heure.
Merveille ma société, deux cents ans, qui fabrique des enfants pour la fête.
Allons boire un coup avant que ça ne vaille plus cou.
Allons boire un coup, tordre le coût.
Haha !

mercredi 1 octobre 2008

Soleil lunaire


Le soleil s’est levé
Je le vois qui me nargue
Lui qui se targue
De s’être élevé

Ses rayons me brûlent
Et mes rétines en bruine
Pourtant postulent
A redresser les ruines

Il brille me rappelant
Une lumière oubliée
Alors j’implore le vent
De venir l’ennuager

Mais pas un souffle
Ne vient me soulager
Je mets mes moufles
Et ne parviens à l’oublier

Et de nouveau le jour
Se lève dans ma nuit
Pour mieux voir ces vautours
Qui guettent mon ennui

Le ciel s’éclaire
Réveillant mes souhaits
Et mes chimères restent à terre
Foulant un sol refoulé.

lundi 29 septembre 2008

1-1...1


Ça y est, je lui ai dit que je partais
Ça y est, je ne vais plus exister
Ça y est, je vais devoir exister
Ça y est, je suis à moitié
Ça y est, je suis entier
Ça y est, vagabonder
Ça y est, vagues à bonder
Que vais-je pouvoir faire de cette vie qui m’est rendue ?
Que vais-je pouvoir faire de cette vie qui est perdue ?
Ça y est, je ne vais plus m’accoupler
C’est la fin du couplet,
Ça y est, je remonte dans le train
Entonner mon refrain.

mercredi 24 septembre 2008

Fils de but


T’es sur la corde raide d’une pente sans fin,
Tes jambes se tordent et sortent bleues du coufin.
T’as le complexe de tripes et sens ramper tes intestins,
Quand trop tendu tu flippes de ne pas être, humain.
Les viscères remontent ton estomac,
A deux noeuds de s’extraire de toi.
Tes yeux se désorbitent lorsqu’ils regardent au loin,
Derrière, au plus reculé de l’ancien...
Se pourrait-il que tu ne viennes de rien ?
Qu’on se le dise, c’est beau un vagin...
Mais tu veux remonter le cordon pour t’y pendre !
Remonter le cordon, te raccrocher à une miette de destin,
Mentaliser l’après non-vain.
Trouver un fil de vie, une pelote de sens.
Du tangible... en faim !

Cette réalité t’as mis au monde. Quel monde ?
Enfonce-toi dans la raie alitée...

Fabrique ton sbire dessensé et apprends-lui...
Apprends-lui qu’il n’a ni père, ni mère,
Que sa fécondatrice est stérile
Et sa fée cantatrice muette !
Que dieu est un fantasme masochiste qu’on défonce sur une croix !
Qu’être pieu c’est ne pas s’en servir, tandis que les légions branlantes parviennent quand même à se reproduire pour grossir leurs rangs psychotiques qui se meuvent sur une boule de terre et d’eau lancée à toute vitesse dans le vide, alors que ta seule sensation c’est d’être immobile !
Explique-lui qu’avoir et être sont des synonymes,
Explique-lui que la guerre est le seul remède à l’ennui
L’amour, le seul accès à l’oubli,
Et la souffrance, la grande pourvoyeuse de sens !
Va lui apprendre que le bonheur est l’utopie constitutive de l’individu,
Et que la solitude est l’unique maîtresse qui lui sera fidèle.
Apprends-lui aussi qu’il faut gagner sa vie, alors qu’il va la perdre !
Et alors... alors... qu’il te pose la question...
Papa... pourquoi est-ce que j’existe ?

mardi 23 septembre 2008

En allant acheter une bière à l'overmarché.


Habile habituellement il se trouva fort dépourvu lorsque l’assise fut venue. L’hébétude habitée des occupants de la chambre mortuaire sortirent sourire au mistral. Les façons sans façon maçonnent nos idées déïdées, se dit-il. Là, devant le cercueil et son sourire béat, il vit la poupée pouponnée de cire. La cire lustre les lustres mais pas l’occire. Et tandis que les anées passent, les années restent et tous leurs restes. Combien de cadavres qui fermentent au soleil dans le sable de nos déserts ? Nous sommes des gibecières qui emportons nos doggybags pour nourrir les enfants. A quand des humanbags pour nos chiens ? Réintégrons la chienne alimentaire.

Las ! Il se rendit au cimetière.

jeudi 18 septembre 2008

Oscillation du stagne


Grillage de neurones, abêtis sur la virtuelle faune
De ces pixels en perpétuel quintuple axel
Raide d’images, de flashs et d’électroniques orages
L’oeil torve, la bouche bée, sur coin de nez, filet de morve
Les entrelacs de ma cervelle fonctionnent à plat
Aucune pudeur devant l’écran dont on se croit l’acteur
Abruti sous l’averse de millions de micro-confettis
Je me noie sous le flot du faux
Et c’est pourtant là et bien las
Que je me trouve content d’être con tant.

jeudi 11 septembre 2008

Consume Erriste


Je hurle à l’aide au vent
Ne me répond qu’éthyle chantant.
Il m’invite en sa demeure
Où je ne pense et me meurs.
Mon corps pour seul ressort,
Je m’aperçois qu’il est si détendu
Que je ne saurais rebondir.
J’essaie pourtant, mais il se tord.
Alors j’entame une lente mue
Parsemée de vins rires.
C’est tout bu,
J’éclate de pire.
Je me transforme peu à peu,
Me brûlant feu à feu,
Je me consume et deviens cendre.
Froid et puant, inutile à se pendre.
Un gris de blanc et noir s’effritant,
La cendre s’écendre, soufflée au vent.

mardi 9 septembre 2008

Des yeux d'une seconde


On se promène tous balafrés,
La gueule en coin, ravagée.
On se met tous du maquillage,
Et on se planque sous les nuages.
On se promène écorchés
Les vêtements sous-cutanés.
Il y a de soi malgré soi,
On ne sue pas et suinte de froid.
Mais on fait bonne figure,
On la joue sûr, on la joue dur.

Et parfois sous des yeux,
Un bref regard,
Une âme hagarde
En toi se darde
Brise les tiroirs.
Vient te trancher en deux.
Pire que vu,
Plus que nu,
Plus que vu,
Pire que nu,
Duo de puits où tu sombres.
On te voit dans la nuit,
En éclats la pénombre,
Te balaie et tu « suis ».

Dans ces promenades en regards
Surgissent en fragments le soi.
Soi en vrac, fioritures à part.
L’effroi qu’on te voie.
Acéré, le regard qui transperce
La peau sous son ardeur gerce,
Craquelée. Le vêtement fond,
Dissout dans ton sang,
Liquéfié rouge, sent
L’apparence au fond…

Oui parfois sous des yeux,
Un bref regard,
Une âme hagarde
En toi se darde
Brise les tiroirs.
Vient te trancher en deux.
Pire que vu,
Plus que nu,
Plus que vu,
Pire que nu,
Duo de puits où tu sombres.
On te voit dans la nuit,
En éclats la pénombre,
Te balaie et tu « suis ».

Tu « suis » pas beau,
Tu suintes de trop,
Sous les lambeaux
De ta vile peau,
Que peaux,
En lambeaux.

dimanche 7 septembre 2008

Tu t'en fous


Ce foutu temps qui me fait la nique...
Le jour qui vient poindre dans mes paupières fermées,
La nuit qui s'oint d'une parure d'infini...
Infinis mes projets en berne,
Infinis mes problèmes qui n'en sont,
Infinie ma vie qui se larde.
Ce foutu temps que je ne prends pas,
Ce foutu temps qui me prend,
Il me rosse de ses minutes occidentales
Il me cogne de ses heures centimentales
Il me perfore avec l'aiguille des secondes
Il me pompe au bar
Et me terrasse au café,
Ce foutu temps que je n'ai jamais,
Ce temps foutu que je n'ai plus...
Mais si par malheur...
Si par malheur j'ai le temps...
Je hais le temps.

vendredi 5 septembre 2008

Gars Melle


Il est des jours où la vie se fait bizarre....
Comme une chienne va son lézard,
Et on se meut blizzard,
Soi, le baisard.
Sans une chienne à baiser
Et l'on se meut telle une chienne
Et sans collier.
Wouf !

mercredi 3 septembre 2008

Hume un...


Je suis - être humain
Je suis ici, encore demain
Des traces dans la neige.

mardi 26 août 2008

Vegass


Ecrans, totaux,
Du vent, cash flots,
Tout coule et bruite
Dans le grand simulacre,
Les plombs prennent fuite
Et toi tu prends le fiacre
Ça foule et défile en foule
Ça aboule des débiles en boules
Tout much, expansive
Toux flush, gerbative
Dollars, quarters, pas back
Mollards, sueurs, ça claque
Claque avant claquer
Crack avant craquer
Electricité, courant d’erre
Erectivité, branlants nerfs


Trop pique, sans coeur,
Sur le carreau t’as rejoué trèfle
Loud zik, ta soeur
Enlève le bas et bouffe des nèffles
Plastique, latex et carton-pâte,
Ça trique so sex, avortons mats
Les néons glinguent
Et la lumière se frise
Les péons swinguent
Et la mégère se mise
Les phoques se fuckent
Et socks se suckent
L’affaire est fête, toujours faite
On s’refait pas, on se prête
Au je qui débite
Débits, des bites
Rêvent à Vegass.

mercredi 20 août 2008

pH 0


Les pyjamas volettent langoureusement par-delà les vélux de ma cellule climatisée.
Tout à l’heure, Hier est encore venu tambouriner au carreau.
Il avait une drôle de tête... une tête pas drôle.
Mais tout à l’heure, l’Hier viendra.
Et j’ai hâte qu’il se manifeste.

J’ai passé la nuit à renifler mon oreiller. Heureusement qu’il respire, sinon je pourrais m’asphyxier. Le problème, c’est qu’il ronfle, ce mâle au trou.

Je parlais d’Hier... et j’y pense...
C’est aujourd’hui qu’il m’a dit que demain il passerait.
Je ne comprends pas sa logique de toujours.
Pourquoi toujours ?
Je n’ai jamais compris.


Je ne comprends pas non plus pourquoi un feu follet se met chaque soir à mon chevet.
Combien de cadavres croupissent à l’intérieur ?
J’ai pourtant regardé et n’ai vu que rien...
Ça me rappelle... la théorie dont me parlait Hier quand il me disait qu’après la mort il y avait rien...
Ça se vérifie dans les feux follets.
D’ailleurs les feux follets sont-ils...?

Bonjour madame la Marquise ! Que vous êtes belle toute de blanc vêtue...
Je crois que je prouve quelque chose pour vous... que je prouve de l’affection.
Je suis pour le moins affecté, ne trouvez-vous pas ?
Merci de venir tous les jours me prendre le bras et me pénétrer de votre être...
Vous me faîtes chaque fois tourner la tête.
Pas étonnant que je dévisse à ce point.


Oh... des fleurs de noisetier ont poussé dans vos yeux...
Qu’elles sont belles... que vous êtes belles...
Ne voudriez pas enfiler un de ces pyjamas qui courent dans le ciel avec moi ?
Vous verrez, ils sont comme moi... très polis !

Tiens ?! Vous ai-je déjà dit que j’avais attrapé un corps au pied ?
J’ai eu un mal fou à m’en débarrasser.
Mais j’ai fini par le traiter à l’acide...
Une journée plus tard, il n’en restait plus rien !
Quel soulagement cela fut... ne serait-ce que pour l’odeur !


Oh... Mais que vois-je... ?
Mon ami le feu follet revient...
Ça tombe bien, le phosphore c’est bon pour les méninges...
Et j’ai rendez-vous avec Hier demain...
Ça me promet une discussion épique !
Peut-être même que nous lutinerons...

Je vous raconterai.
Bon ennui madame la Marquise...
Et à hier !
Comme toujours...

lundi 18 août 2008

En partance...


En partance pour une romance
Toute onirique
En partance vers des vacances
Fantasmatiques
En partance pour une naissance
Toute artistique
En partance vers des puissances
Féeriques
En partance pour une pitance
Toute linguistique
En partance vers des fréquences
Allégoriques
En partance pour une séance
Toute dramatique
En partance vers des fragrances
Démagogiques
En partance pour une souffrance
Romantique
En partance vers ma potence
Nostalgique.

mercredi 13 août 2008

Sans suspension dans le –cide


Saucissonnage d’incessant stress surgissant pulsatif
Passation sans surseoir à l’angoisse
Pression dépressive s’insufflant sans cesse
Pulsation cynique d’anxiété en sécrétion
Ni sécession, ni sensation, ni cessation
Constant constat castrationiste de ce jour
Perception passive d’une fissuration
Stridulents sarcasmes cardio-cérébraux
Systématisation d’une impression carcérale
Soubassements sismiques hystéro-simiesques
S’autopolicer en laisse bien serrée
Se suspendre à cette tresse harassé
Se balancer asphyxié sans aspiration
Sous le soleil.

jeudi 7 août 2008

.!.


Rocambolesque volée de notes cliquetées
Invraisemblable musique qui s’écoute en silence
Inexplicable spectacle d’un bipède s’activant assis
Grandguignolesque activité inutile et nécessaire
Vicissitude compulsive existentielle
Pathologie funeste et libératrice
Addiction grotesque, timide et téméraire
Habitude rétive joyeusement mélancolique
Ironique sentiment de vie dans l’abstraction absolue
Amusant épanchement d’une tristesse sans expression
Impérissable besoin sardonique
Inaliénable talent insensé et superflu
Incompressible douleur d’être
Incompréhensible logorrhée muette
Fumeroles d’un coeur en décomposition
Banderoles essentielles de sa composition
Irrémédiables mutations microbiennes
Insaisissable essence concrétisée dans l’éther



Poésie



...

mardi 5 août 2008

Coups, rage




Sur le billot
Sortir ses couilles couillues,
Lame en sursaut
Et croire son poing pointu
La briser avant la coupe
Puis lui montrer sa croupe
Lui asséner un paquet de merde
Tranchant qu’elle perde
Verser une lame sur larme
Une arme pour l’âme.

samedi 2 août 2008

2


Je suis autre,
Tu le sens ? Tu es autre.
Je suis la suie,
Tu le sens ? Tu essuies.
Je suis votre,
Tu le sens ? Tu te vautres.
Je suis moi,
Tu le sens ? Tu es moi.


Sur les rives défraîchies
D'une île cent visages
L'il arrive et fléchit
Sur sa route sans virage.

mercredi 30 juillet 2008

Ombres, Ailes


Soleil en paire
Paix tue elle
La flamme de ma vie ;
Sans combattre mon frère
Une hirondelle
File dans la nuit ;
Etre chair
Qui se mêle
A la vie ;
Etre chair
Sempiternel
Ventre-ouïe ;
Et que faire
De la fidèle
S’émoussant dans mon lit ;
Sinon défaire
Inéfidèle
Les rubans qui me tiennent dans l’ennui ;
Des altères traînent inopèrent
Sous l’ombrelle
Qui me cache la nuit ;
Ecouter les artères
Qui se mêlent
A la vie.

samedi 26 juillet 2008

Devant l'à cheminer


Je suis là,
Comme un gosse qui a fait dans sa couche
Je suis là,
Comme un enfant qui a peur...
J'ai peur...
J'ai peur de moi, de toi, de tout !
Tellement peur d'exister pour ce que je suis...
J'ai peur... des légos, des orties...
J'ai peur... de l'égo, des sorties...
Je ne m'engage sur rien, sauf moi
Mais pas en mois,
Même pas en jours.
j'aimerais m'engager moi
Mais pas en mois,
En plein jour !
J'érige ma vie comme un drapeau en berne,
Tais mes désirs comme un ours hiberne
Mes fenêtres sont en volets
Mes horizons des tours barrées,
Ma folie brûle dans ma raison incendiée,
Et ma joie se consume dans l'incheminé.

dimanche 20 juillet 2008

Le pêcheur


Les eaux sont sombres et plates devant lui.
L'homme lance sa ligne dans l'opaque.
Ce qui en sortira sera - fortuit.
Nul ne sait ce qu'abritent les flaques.
Minuscules ou gigantesques
En pustules ou farfadesques
Leurs secrets n'appartiennent qu'à elles.
Il n'est qu'un sondeur, un joueur, un affamé
Pour s'en aller plonger un prolongement de lui-même
Dans les tréfonds noyés de l'onde enclavée ;
S'en aller extraire un peu de substance blême.
Les artistes sont tels ces pécheurs,
Debout devant l'inconnu
Qui plongent leur être dans leur être
S'enfonçant dans l'éther
Osant peut-être l'enfer
Mourir en mer.
Artiste
Le créateur de ce qu'il n'a pas - encore - vu.

mardi 3 juin 2008

A vie, colle


Les faucons fondent,
Les féconds fades
S’attrapent en ronde
A s’en prendre malade.

Les vautours tournent,
Les atours ternes
S’actionnent s’enfouissent
Raison en berne.

Les aigles guettent,
Les règles gâtent
L’envie défaite
De prendre date.

Les condors scrutent,
La mort secrète
D’atteindre au but
Se vivre en quête.

La grive miaule,
La dérive-fiel
De vivre en piaule,
Son drame en miel.

vendredi 30 mai 2008

Quotidien reproductif de stérilisation


Limpidité d’une croûte,
Aspérités du doute,
La route est jalonnée
De voûtes crénelées,
Vestiges de gothiques humains
Prestige romantique du vain
Plus rien, que plastique-poridge,
Sauriens et moustiques en fridge
Tout sous Vide,
Vide sous Tout…
Suspension néantique,
Amorti sémantique
D’une colique expression,
Ane atomique en fission.
Balistique qui gémit,
Enrayée qui soubresaute…
Emaciée… de bœuf une côte !
Manger, manger, manger !
Fournir l’engrais à lisier.
Alors j’aurais – comme vous – emplit ma mission.

dimanche 25 mai 2008

Drogue guet


Envie de me droguer,
D’échapper au scandale…
Scandale de vivre !
Dans les limbes me loger,
Dans ses dédales en sandales
Ecrire mon "l’ivre".
Mon être devenir une hydre…
Un mille-tête !
Dix mille-feuilles s’il vous plait !
Un gens… bigre ?!
S’échapper vite !
S’échapper d’être…
Mais pas ! Pas… devenir…

Piranhas gauche, requin droite !
Grignoté, déchiqueté ?

Drogué…
Nimbé…
Dans les nuages…
Epinglé…
Déglingué…
Et pourtant mage…
Majestueux
Capiteux
Seule son âme en bagage
Paresseux
Présomptueux
Voguant au-delà des âges…
Ascendant morpion,
S’enfouir comme un ver
Refoulant poisson,
Percevoir les travers,
Les traverses.
Déchéant abscons,
Dans le noir de travers,
Je traverse.

mercredi 21 mai 2008

Thanatomorphose


Reste droit, ne te retourne pas, mais n’oublie rien.
Souviens-toi, bien sûr tu pleuras, n’oublie rien.
Et ce ne sera pas le travail qui t’inventera,
Qui relèvera les ruines fumantes de sentiments tiédis,
Ce ne sera pas l’argent qui t’enchantera,
Qui meublera tes émotions sous emballages fleuris.

Il est des cadavres qu’on ne doit déterrer,
La nécrophilie ne ressuscitera pas ton palpitant.
Pâle pitance amère et moisie du passé,
Ne restera que chair, au goût absent.

Dans la pestilence des relents d’amours desséchées, avance.
Dans la puanteur putride des sentiments vérolés, avance.
Ne prends pas gîte dans les cimetières
Où les morts grattent à la recherche de ton cœur
Ne traîne plus les charniers délétères
Où résident encore de suffocants effluves de bonheur.

Il est des cadavres qu’on ne doit déterrer,
La nécrophilie ne ressuscitera pas ton palpitant.
Pâle pitance amère et moisie du passé,
Ne restera que chair, au goût absent.

samedi 17 mai 2008


J'ai perdu la raison, mais pas la folie,
Je prends avec raison l'acte de ma folie.
Faut-il moissonner ma raison
Ou cultiver cette espèce de folie ?
Le choix est ardu
Et la frontière ténue.
Est-ce ma Raison,
Ou est-ce ma Folie ?
Que serait ma raison sans "ma" folie ?
Que serait la folie sans avoir raison ?
Et quelle folie ? Et quelle folie a ma raison ?
Ma raison ne serait que folie ?!
Ma raison a-t-elle raison d'être folle
Quand ma folie n'est qu'une raison
Au fait d'être raisonnablement (sociétalement) fou.
On est pas fou sans raison,
Et comment avoir raison sans les fous ?

mardi 13 mai 2008

Une petite tour...


Que se passe-t-il dans ces tours ?
Qu’y font-ils ?
A quoi veulent-ils échapper pour s’en aller si haut. ?
Pourquoi détruisent-ils les horizons ?
Pensent-ils que leurs cris vers le ciel seront mieux entendus ?
Croient-ils se couper de la plèbe qu’ils se plaisent à créer ?
Pourquoi érigent-ils ces champs de tiges sur lesquelles rien ne pousse ?
Les champs sont faits pour être fauchés.
En jachère, j’achète !
Que se trame-t-il dans ces tours ?
Jouent-ils à trou-trou ?
Qu’y a-t-il de si honteux qu’on ne puisse montrer ?
Et qu’est-ce qui fait croire que les décisions prises en haut
Pourront s’appliquer en bas ?
Autrefois l’on érigeait des églises pour espérer atteindre dieu...
Qu’espèrent-ils atteindre tandis qu’ils ont assassiné dieu à coup de dollars ?
Relativisons avec gravité cependant, la chute ne sera que plus grande ;
La verticalité du béton n’empêchera jamais l’horizontalité de la mort.

... et puis s’en vont.

mercredi 7 mai 2008

Dans mon mouchoir


Et mon mucus verdâtre
aux accents noirs
ne serait que le reflet
de la pourriture de mon âme
sans âtre
un espoir déjà mort
qui se consume
dans les vicissitudes
d’un environnement
agonisant
par les cheminées
des usines brûleuses d’hommes
Mucus d’un mort pourtant vivant
qui se borne à les franchir
en restant. Ici. Gît.

mardi 6 mai 2008

Nulalgie


Les parois sont de plomb,
Et pas de magique potion.
Les murs sont de marbre,
Et le sol nu, sans arbre.
Tout me renvoie à ce désert
Sous un dôme de verre.
Les parois sont en fonte,
Comme si dehors avait honte
Les murs sont d’argent,
Et la plaine nue, sans une gens.
Tout me renvoie à ce néant
Balayé par les vents.
Les parois sont d’acier,
Me tenant pris au nié.
Les murs sont d’étain,
Et la vie nue s’éteint.
Me renvoyant à mon destin,
Lugubre procession de riens.

lundi 5 mai 2008

Une Terre à mer


Aller, viens bonhomme,
Je sais, t’as pas d’mandé à êt’ las,
Mais t’voilà là.
C’est pas facile, mais on va essayer,
C’est difficile, mais on va le tenter,
Oui, la tenter cette vie qui nous tente.
I’faudrait pas qu’on reste las,
Nous on veut voir
Et ressentir,
Et s’émouvoir
Et s’dévêtir !

Pourquoi qu’on rest’rait là
Alors qu’là-bas,
C’est le soleil,
Alors qu’là-bas,
Y’a la mer,
Et nous là, bas,
Ben on s’enterre
En nous là, bas,
Crève le soleil.

Aller bonhomme,
Je sais, y’a ton banquier,
Mais de quel droit,
I’t’dit de rester là ?
On t’a d’mandé si tu voulais
Devoir payer ?
On t’a d’mandé si tu voulais
Même voter ?
T’as rien choisis,
Que suivre les suiveurs,
T’a-t-on seul’ment montré une aut’ lueur ?

Pourquoi qu’on rest’rait là
Alors qu’là-bas,
C’est le soleil,
Alors qu’là-bas,
Y’a la mer,
Et nous là, bas,
Ben on s’enterre
En nous là, bas,
Crève le soleil.

Vas-y bonhomme,
Arrache-toi de tes chaînes
C’est bien beau de regarder,
Mais tu peux voir !
Et même sentir !
Vas-y et marche !
Et sans courir !
Prends donc ce temps de vivre
Et laisse le tant sans vivre !
Ronge ces liens
Réveille toi loin !

Pourquoi qu’on rest’rait là
Alors qu’là-bas,
C’est le soleil,
Alors qu’là-bas,
Y’a la mer,
Et nous là, bas,
Ben on s’enterre
En nous là, bas,
Crève le soleil.

dimanche 4 mai 2008

Passe et...?...!

Le passé est-il obsolète quand on le vit au présent ?
Le présent est-il désuet quand on le vit au futur ?
Le futur est-il concevable alors qu’il est trépassé ?

samedi 3 mai 2008

Auto-masochisme en cœur trop grand


Dans le malheur et la torpeur,
Issue du monde des ogres,
Tu te tourmentes sans un pleur,
Au son de tristes orgues.
Le regard dans le fou,
Regard aux accents ocre,
Tu mènes ta vie en flou
Eviter la gueule des orques.

Petite fille
Au cœur l’immonde
T’inonde
Te pille

Petite quille
Au cœur du nombre
Puant et sombre
Tu vacilles

Sur le fil tranchant de la vie,
Un carrefour où tu échoies,
Perdue, paumée, meurtrie,
Pas la foi, trop de choix,
Tu écoutes le silence
L’oreille à vide
Et espère l’existence
Même livide.

Petite fille
Au cœur l’immonde
T’inonde
Te pille

Petite quille
Au cœur du nombre
Puant et sombre
Tu vacilles

Tragédie funèbre du non-dit,
Rongeant tes sangs,
Lèche ton esprit
De son sourire lancinant.
Ta tempe bat sous les cheveux
Tes poings se brisent à trop cogner les murs
Plus assez de larmes, à sec de vœux
Tes hurlements sont des murmures.

mardi 29 avril 2008

Banc de poisseux


Je me promène et ne vois qu’eux,
Ces êtres apparents
Qui ne sont que transparents
Tant ils sont noirs
Et bleus de peur
Tant ils sont poires
Et frêles comme fleurs.
Je me promène et ne vois qu’eux,
Ces êtres apparents
Qui ne sont que transparents
Tant ils sont blêmes
Et verts de rage
Tant ils sont flemme
Dans le cirage
Je me promène et ne vois qu’eux,
Ces êtres apparents
Qui ne sont que transparents
Tant ils sont rouges
Et blancs d’abus
Tant ils sont courges
Et jaune cocu.
Je me promène, ne vois que moi.

jeudi 24 avril 2008

Ego nie


Lentement je m’éteins,
Comme une bougie se consume,
Au centre de sourds geins,
Et ma vie je la fume.
Le feu et l’eau
Combien ?
Un peu et trop.
Demain ?
Consciemment je m’éteins,
Comme une bruine se fait brume,
Au milieu d’yeux rien,
Et les miens qui s’embrument.
Un peu et trop
Combien ?
Au feu les os !
Demain.