Un océan d’arbres inondait le paysage.
Noyé par les feuilles,
Il en émergeait une phonation mélodieuse.
L’onde sonore flottait parmi les airs,
Plongeant l’assemblée dans une multitude bruissante.
L’assemblée, aspergée de musique,
Se délectait d’un humide instant de douceur,
Nageant au sein des cantiques originels.
Le chamane ruisselant entraînait les siens
Dans une transe hydrocéphale.
Le peuple embarqué
Suivait le cours mystérieux de la séance….
Puis un lourd silence trempa l’atmosphère…
Des yeux en larmes fixaient le commun néant.
La pluie s’abattit alors,
Mouillant de vœux les assoiffés.
Buvant au ciel,
Ils s’abreuvaient de la prescience d’un lendemain.
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Unissant l’homme à la feuille,
Le serpent au tronc
Et la fourmi à la racine,
Il établit la connaissance.