lundi 29 septembre 2008

1-1...1


Ça y est, je lui ai dit que je partais
Ça y est, je ne vais plus exister
Ça y est, je vais devoir exister
Ça y est, je suis à moitié
Ça y est, je suis entier
Ça y est, vagabonder
Ça y est, vagues à bonder
Que vais-je pouvoir faire de cette vie qui m’est rendue ?
Que vais-je pouvoir faire de cette vie qui est perdue ?
Ça y est, je ne vais plus m’accoupler
C’est la fin du couplet,
Ça y est, je remonte dans le train
Entonner mon refrain.

mercredi 24 septembre 2008

Fils de but


T’es sur la corde raide d’une pente sans fin,
Tes jambes se tordent et sortent bleues du coufin.
T’as le complexe de tripes et sens ramper tes intestins,
Quand trop tendu tu flippes de ne pas être, humain.
Les viscères remontent ton estomac,
A deux noeuds de s’extraire de toi.
Tes yeux se désorbitent lorsqu’ils regardent au loin,
Derrière, au plus reculé de l’ancien...
Se pourrait-il que tu ne viennes de rien ?
Qu’on se le dise, c’est beau un vagin...
Mais tu veux remonter le cordon pour t’y pendre !
Remonter le cordon, te raccrocher à une miette de destin,
Mentaliser l’après non-vain.
Trouver un fil de vie, une pelote de sens.
Du tangible... en faim !

Cette réalité t’as mis au monde. Quel monde ?
Enfonce-toi dans la raie alitée...

Fabrique ton sbire dessensé et apprends-lui...
Apprends-lui qu’il n’a ni père, ni mère,
Que sa fécondatrice est stérile
Et sa fée cantatrice muette !
Que dieu est un fantasme masochiste qu’on défonce sur une croix !
Qu’être pieu c’est ne pas s’en servir, tandis que les légions branlantes parviennent quand même à se reproduire pour grossir leurs rangs psychotiques qui se meuvent sur une boule de terre et d’eau lancée à toute vitesse dans le vide, alors que ta seule sensation c’est d’être immobile !
Explique-lui qu’avoir et être sont des synonymes,
Explique-lui que la guerre est le seul remède à l’ennui
L’amour, le seul accès à l’oubli,
Et la souffrance, la grande pourvoyeuse de sens !
Va lui apprendre que le bonheur est l’utopie constitutive de l’individu,
Et que la solitude est l’unique maîtresse qui lui sera fidèle.
Apprends-lui aussi qu’il faut gagner sa vie, alors qu’il va la perdre !
Et alors... alors... qu’il te pose la question...
Papa... pourquoi est-ce que j’existe ?

mardi 23 septembre 2008

En allant acheter une bière à l'overmarché.


Habile habituellement il se trouva fort dépourvu lorsque l’assise fut venue. L’hébétude habitée des occupants de la chambre mortuaire sortirent sourire au mistral. Les façons sans façon maçonnent nos idées déïdées, se dit-il. Là, devant le cercueil et son sourire béat, il vit la poupée pouponnée de cire. La cire lustre les lustres mais pas l’occire. Et tandis que les anées passent, les années restent et tous leurs restes. Combien de cadavres qui fermentent au soleil dans le sable de nos déserts ? Nous sommes des gibecières qui emportons nos doggybags pour nourrir les enfants. A quand des humanbags pour nos chiens ? Réintégrons la chienne alimentaire.

Las ! Il se rendit au cimetière.

jeudi 18 septembre 2008

Oscillation du stagne


Grillage de neurones, abêtis sur la virtuelle faune
De ces pixels en perpétuel quintuple axel
Raide d’images, de flashs et d’électroniques orages
L’oeil torve, la bouche bée, sur coin de nez, filet de morve
Les entrelacs de ma cervelle fonctionnent à plat
Aucune pudeur devant l’écran dont on se croit l’acteur
Abruti sous l’averse de millions de micro-confettis
Je me noie sous le flot du faux
Et c’est pourtant là et bien las
Que je me trouve content d’être con tant.

jeudi 11 septembre 2008

Consume Erriste


Je hurle à l’aide au vent
Ne me répond qu’éthyle chantant.
Il m’invite en sa demeure
Où je ne pense et me meurs.
Mon corps pour seul ressort,
Je m’aperçois qu’il est si détendu
Que je ne saurais rebondir.
J’essaie pourtant, mais il se tord.
Alors j’entame une lente mue
Parsemée de vins rires.
C’est tout bu,
J’éclate de pire.
Je me transforme peu à peu,
Me brûlant feu à feu,
Je me consume et deviens cendre.
Froid et puant, inutile à se pendre.
Un gris de blanc et noir s’effritant,
La cendre s’écendre, soufflée au vent.

mardi 9 septembre 2008

Des yeux d'une seconde


On se promène tous balafrés,
La gueule en coin, ravagée.
On se met tous du maquillage,
Et on se planque sous les nuages.
On se promène écorchés
Les vêtements sous-cutanés.
Il y a de soi malgré soi,
On ne sue pas et suinte de froid.
Mais on fait bonne figure,
On la joue sûr, on la joue dur.

Et parfois sous des yeux,
Un bref regard,
Une âme hagarde
En toi se darde
Brise les tiroirs.
Vient te trancher en deux.
Pire que vu,
Plus que nu,
Plus que vu,
Pire que nu,
Duo de puits où tu sombres.
On te voit dans la nuit,
En éclats la pénombre,
Te balaie et tu « suis ».

Dans ces promenades en regards
Surgissent en fragments le soi.
Soi en vrac, fioritures à part.
L’effroi qu’on te voie.
Acéré, le regard qui transperce
La peau sous son ardeur gerce,
Craquelée. Le vêtement fond,
Dissout dans ton sang,
Liquéfié rouge, sent
L’apparence au fond…

Oui parfois sous des yeux,
Un bref regard,
Une âme hagarde
En toi se darde
Brise les tiroirs.
Vient te trancher en deux.
Pire que vu,
Plus que nu,
Plus que vu,
Pire que nu,
Duo de puits où tu sombres.
On te voit dans la nuit,
En éclats la pénombre,
Te balaie et tu « suis ».

Tu « suis » pas beau,
Tu suintes de trop,
Sous les lambeaux
De ta vile peau,
Que peaux,
En lambeaux.

dimanche 7 septembre 2008

Tu t'en fous


Ce foutu temps qui me fait la nique...
Le jour qui vient poindre dans mes paupières fermées,
La nuit qui s'oint d'une parure d'infini...
Infinis mes projets en berne,
Infinis mes problèmes qui n'en sont,
Infinie ma vie qui se larde.
Ce foutu temps que je ne prends pas,
Ce foutu temps qui me prend,
Il me rosse de ses minutes occidentales
Il me cogne de ses heures centimentales
Il me perfore avec l'aiguille des secondes
Il me pompe au bar
Et me terrasse au café,
Ce foutu temps que je n'ai jamais,
Ce temps foutu que je n'ai plus...
Mais si par malheur...
Si par malheur j'ai le temps...
Je hais le temps.

vendredi 5 septembre 2008

Gars Melle


Il est des jours où la vie se fait bizarre....
Comme une chienne va son lézard,
Et on se meut blizzard,
Soi, le baisard.
Sans une chienne à baiser
Et l'on se meut telle une chienne
Et sans collier.
Wouf !

mercredi 3 septembre 2008

Hume un...


Je suis - être humain
Je suis ici, encore demain
Des traces dans la neige.