samedi 1 novembre 2008

A quatre pattes


Le chien écorché,
La vache enragée,
Le cheval boiteux,
l'estomac noueux.
Je meugle des aboiements qui hennissent.
La gerbe déposée sur l'autel,
Je prends mon chapelet
Pour m'en faire un cordon.
J'ai l'ombilic de travers,
Travers de porc au miel,
Poules aux peaux,
Poitrine fumée
Et coeur en broche.
La barre parallèle
Se meurt sur le sol en scie,
Je nage en rampant
Dans les abreuvoirs acides
La conscience sombre
Sonde le sable bitumeux
Le macadam fond sous la langue
Et l'effet fait führer
High, in terre.
Rock in chair,
Et nous voilà sur la route des vacances.
Vacance, toujours vacance.
Mon assiette se referme sur ma gamelle
Les poches déjà pochées,
L'œil en œuf,
Tout d'occaz,
Je lance mon bavoir,
Et vais lécher le trottoir.
L'idée me trotte,
Ne pas me frotter l'œuf,
La tête en sky,
Les tifs taffent
Sur le clavier d'un orgue songeur
Dans le courant d'air entre les portes.
Les cierges s'essoufflent
Et le vent emporte les mûres.
On laisse sa fraise s'égrainer.
L'écran est blanc.

2 commentaires:

nxx a dit…

Même à quatre pattes, la langue à terre, ton écriture garde la tête haute et tient tête aux plus grands.
Révérence,
n xx

Anonyme a dit…

celui ci me plait bien aussi. Bonne vie, j'y reviendrai.
Malicie