samedi 25 octobre 2008

L'êtràlex


Ne pleure pas, ne pleure pas,
Ne suscite pas cette envie…
Me noyer… me noyer…
Me noyer dans tes larmes,
Larmes acides, dissolvant l’âme
Larmes de sommescides acérées
Oui, nous, non.
Mais… mais… ne pleure pas.
Ne laisse pas le chagrin s’épandre
Ne laisse pas cette laisse traîner
Laisse-la pendre et pas toi
C’est sans collier que t’as du chien,
Sans que tu es, la plus belle chienne.
Mais nos amours canins ne sont plus
Ni même porcins, plus de desseins
Que de vivre.
Plus ivre.
Et même plein,
J’en ai le dos.
Ta raie ne chante plus ma mie
Face contre sol
Je suis las de notre dedans en scie
Je veux vivre ma mort
Et arrêter de mourir notre vie.

lundi 20 octobre 2008

Blêmes de société



Tous hommes nous fonctionnons
A l’envers
Et préparons les mômes
Pour leurs mornes journées
Où ceux qui se font engager
Sont enragés


Tous hommes nous regardons
En travers
Et devenons fantômes
De nos mortes journées
Où ceux qui se font remarquer
Sont embarqués

...

Puis
Départ quai numéro 11
L’Equipe, Le Monde, Libération !
On rentre et coule un bronze
Et on se dit
« Dommage que ce soit pas de l’or…
Ne suffit-il d’avoir des liasses
Pour émarger de la masse ? »
Alors on prend la paperasse et on se torche le cul
En disant merde
Puis on se touche
Puis on se couche
Et part en rêve à la recherche de ces hommes disparus.

samedi 18 octobre 2008

Viol Anse


Je me délice les sens
Dans la déliquescence
Il y a perte des sens
Il y a perte d'essence
Derrière nulle naissance
Et quand t'as la prescience
D'une réminiscence
Ce n'est que transe
Que germe ma potence
Me voir au bout d'une lance
Quand le sang tance
Que meurt la patience
Le show n'est pas dense
Remettre de l'essence !
Toujours de l'essence...
Reprendre mouvance
Enlever ses alliances
Enfiler sa confiance
Mourir un peu... je danse !

mardi 14 octobre 2008

Les morts aux dents


Viens ma chérie…
On part, les gens ne sont que gens
Donne-moi la main et saute
Viens ma chérie...
Il est tard comme ils disent
Il me tarde de ne plus être en retard

Aller, il est temps...
On dit au revoir au monde,
Il n’est plus rien ici que toi
Toi je t’emmène.
Dis au revoir au monde.

Viens mon amour...
Trouvons le courage
D’abandonner coups et rage.
Viens mon amour...
Fermons la porte,
La fenêtre est ouverte.

Aller, il est temps...
On dit au revoir au monde,
Il n’est plus rien ici que toi
Toi je t’emmène.
Dis au revoir au monde.

Viens mon ange...
Plongeons vers les abysses
La profondeur me manque.
Viens mon ange...
Déploie tes ailes,
Envolons-nous.

Aller, il est temps...
On dit au revoir au monde,
Il n’est plus rien ici que toi
Toi je t’emmène.
Dis au revoir au monde.

Vie... !

dimanche 5 octobre 2008

Annonce

Pour mon prochain ouvrage, je suis à la recherche d'un illustrateur (peintre, graphiste...), en phase avec mes mots pour faire la couverture de celui-ci. J'ai une idée assez précise en tête. Merci de me contacter sur contact@mysterq.com.

samedi 4 octobre 2008

Jeudi seoir


Lieux communs,
Lieux lointains…
Qu’avoir de commun avec ce qui nous est fondamentalement étranger ?
Qu’avoir de commun avec ceux qui "sont" - fondamentalement très rangés ?
Je n’ai de reconnaissance que mon nom.
J’aimerais en faire un non.
J’aimerais en faire un... oui !
Mon âme est solide, entière, inaltérable.
Ma vie est bolide, sans fier, et altérable.
Je suis une capote qui se lave,
Préservatif impréservable.
Ma goutte de sperme au bout du bout.
Sans toit et sans toi.
Je panse à toi.
Les moi se suivent et se ressemblent.
Les mois se givrent et se rassemblent.
Dans la lueur bleutée des néons, je fais le chancre.
Syphilitique mort-né, je crève de pas avoir baisé.
Ma poésie n’a de réalité que sa forme,
En vérité elle est viciée la salope.
Avec sa bouteille et sa clope...
Je vois des crânes.
Je vois des crânes.
Leurs orbites parfaites comme des oeufs de Pâques.
Qui cernent tes cernes.
Des saloperies qui se dégustent avec mépris.
Kinder, chocolat de la marmaille.
Merveilleux.
Merveille, Alice, neuf ans qui suce des barres de chocolat.
Merveille, Jérôme, dix ans, qui fabrique sa Nike pour un euro l’heure.
Merveille ma société, deux cents ans, qui fabrique des enfants pour la fête.
Allons boire un coup avant que ça ne vaille plus cou.
Allons boire un coup, tordre le coût.
Haha !

mercredi 1 octobre 2008

Soleil lunaire


Le soleil s’est levé
Je le vois qui me nargue
Lui qui se targue
De s’être élevé

Ses rayons me brûlent
Et mes rétines en bruine
Pourtant postulent
A redresser les ruines

Il brille me rappelant
Une lumière oubliée
Alors j’implore le vent
De venir l’ennuager

Mais pas un souffle
Ne vient me soulager
Je mets mes moufles
Et ne parviens à l’oublier

Et de nouveau le jour
Se lève dans ma nuit
Pour mieux voir ces vautours
Qui guettent mon ennui

Le ciel s’éclaire
Réveillant mes souhaits
Et mes chimères restent à terre
Foulant un sol refoulé.

lundi 29 septembre 2008

1-1...1


Ça y est, je lui ai dit que je partais
Ça y est, je ne vais plus exister
Ça y est, je vais devoir exister
Ça y est, je suis à moitié
Ça y est, je suis entier
Ça y est, vagabonder
Ça y est, vagues à bonder
Que vais-je pouvoir faire de cette vie qui m’est rendue ?
Que vais-je pouvoir faire de cette vie qui est perdue ?
Ça y est, je ne vais plus m’accoupler
C’est la fin du couplet,
Ça y est, je remonte dans le train
Entonner mon refrain.

mercredi 24 septembre 2008

Fils de but


T’es sur la corde raide d’une pente sans fin,
Tes jambes se tordent et sortent bleues du coufin.
T’as le complexe de tripes et sens ramper tes intestins,
Quand trop tendu tu flippes de ne pas être, humain.
Les viscères remontent ton estomac,
A deux noeuds de s’extraire de toi.
Tes yeux se désorbitent lorsqu’ils regardent au loin,
Derrière, au plus reculé de l’ancien...
Se pourrait-il que tu ne viennes de rien ?
Qu’on se le dise, c’est beau un vagin...
Mais tu veux remonter le cordon pour t’y pendre !
Remonter le cordon, te raccrocher à une miette de destin,
Mentaliser l’après non-vain.
Trouver un fil de vie, une pelote de sens.
Du tangible... en faim !

Cette réalité t’as mis au monde. Quel monde ?
Enfonce-toi dans la raie alitée...

Fabrique ton sbire dessensé et apprends-lui...
Apprends-lui qu’il n’a ni père, ni mère,
Que sa fécondatrice est stérile
Et sa fée cantatrice muette !
Que dieu est un fantasme masochiste qu’on défonce sur une croix !
Qu’être pieu c’est ne pas s’en servir, tandis que les légions branlantes parviennent quand même à se reproduire pour grossir leurs rangs psychotiques qui se meuvent sur une boule de terre et d’eau lancée à toute vitesse dans le vide, alors que ta seule sensation c’est d’être immobile !
Explique-lui qu’avoir et être sont des synonymes,
Explique-lui que la guerre est le seul remède à l’ennui
L’amour, le seul accès à l’oubli,
Et la souffrance, la grande pourvoyeuse de sens !
Va lui apprendre que le bonheur est l’utopie constitutive de l’individu,
Et que la solitude est l’unique maîtresse qui lui sera fidèle.
Apprends-lui aussi qu’il faut gagner sa vie, alors qu’il va la perdre !
Et alors... alors... qu’il te pose la question...
Papa... pourquoi est-ce que j’existe ?

mardi 23 septembre 2008

En allant acheter une bière à l'overmarché.


Habile habituellement il se trouva fort dépourvu lorsque l’assise fut venue. L’hébétude habitée des occupants de la chambre mortuaire sortirent sourire au mistral. Les façons sans façon maçonnent nos idées déïdées, se dit-il. Là, devant le cercueil et son sourire béat, il vit la poupée pouponnée de cire. La cire lustre les lustres mais pas l’occire. Et tandis que les anées passent, les années restent et tous leurs restes. Combien de cadavres qui fermentent au soleil dans le sable de nos déserts ? Nous sommes des gibecières qui emportons nos doggybags pour nourrir les enfants. A quand des humanbags pour nos chiens ? Réintégrons la chienne alimentaire.

Las ! Il se rendit au cimetière.

jeudi 18 septembre 2008

Oscillation du stagne


Grillage de neurones, abêtis sur la virtuelle faune
De ces pixels en perpétuel quintuple axel
Raide d’images, de flashs et d’électroniques orages
L’oeil torve, la bouche bée, sur coin de nez, filet de morve
Les entrelacs de ma cervelle fonctionnent à plat
Aucune pudeur devant l’écran dont on se croit l’acteur
Abruti sous l’averse de millions de micro-confettis
Je me noie sous le flot du faux
Et c’est pourtant là et bien las
Que je me trouve content d’être con tant.