mercredi 14 janvier 2009
PLattitude
Dans un océan d’huile…
Une extrême lassitude.
Les brûlures ne brûlent plus
Les gerçures ne gercent plus.
Infinie lassitude.
On reçoit la douleur avec gratitude.
Les peines ne se trouvent qu’en serrures,
Les chagrins qu’en films ou en l’ivre.
Incroyablement las.
Tétanisé jusque dans le mouvement,
Paralysé à l’idée de bouger.
Les gares ne signifient rien,
Et les naissances sont déjà mortes.
Les plaisirs sont dissouts,
L’amour est proscrit,
La fin n’a pas de fin.
On demande aux éclairs zébrant le ciel cotonneux
De venir nous zébrer.
Les portes n’indiquent que des sorties.
Le printemps exhale les parfums du poison
L’été faisande la viande
L’automne est pourriture
L’hiver ressemble à une morgue !
Les ans filent
Lésant des files.
Le temps s’étend,
Il brûle, il brûle.
Les chaînes s’enchainent
Erriste qui se consume
Se fume et se boit d’en le miroir.
Les mœurs pataugent dans l’indécent.
Et pourtant, pour tant…
On aimerait conserver quelques mèches d’envie et vie intactes.
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