mardi 22 juin 2010
3 juillet : braver les océans, sans être brave... (journal demer)
Nous avons quitté les Açores il y a déjà deux jours. Je tente en vain d’esquisser mon futur, ma rentrée… Plus d’un an et huit mois que j’ai effectivement quitté la France, les perspectives m’apparaissent nombreuses, mais aucune ne s’impose. Pire, comme souvent chez moi… tout me tente… et rien ne me fait envie. D’autant que j’aperçois déjà les nuages couvrant le soleil, dont le nom est argent ou travail.
A part cela, les Açores ont été comme je l’espérais : magnifiques, enchanteresses, avec un goût très prononcé de trop peu.
De ce fait, nous revoilà partis à l’eau, le bateau roule plus que jamais (il balance de gauche à droite sans discontinuer), et j’ai du mal à le supporter, mon estomac et ma peur se disputant pour savoir qui des deux emportera la pression la plus forte. Certainement aussi parce que l’étincelant soleil des Açores a laissé place au gris de nuages que le vent incessant ne parvient à chasser. Certainement parce que cet intermède açoréen est le dernier avant un retour sur des terres qui me manquent, mais que je crains ne pas retrouver comme je les ai connues – ou pire ! – les retrouver sans que rien n’ai changé… malgré des changements apparents. Et le miroir des yeux de mes proches… va-t-il refléter ma vieille image ou une nouvelle ? Serais-je encore pour eux ?
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