samedi 4 octobre 2008

Jeudi seoir


Lieux communs,
Lieux lointains…
Qu’avoir de commun avec ce qui nous est fondamentalement étranger ?
Qu’avoir de commun avec ceux qui "sont" - fondamentalement très rangés ?
Je n’ai de reconnaissance que mon nom.
J’aimerais en faire un non.
J’aimerais en faire un... oui !
Mon âme est solide, entière, inaltérable.
Ma vie est bolide, sans fier, et altérable.
Je suis une capote qui se lave,
Préservatif impréservable.
Ma goutte de sperme au bout du bout.
Sans toit et sans toi.
Je panse à toi.
Les moi se suivent et se ressemblent.
Les mois se givrent et se rassemblent.
Dans la lueur bleutée des néons, je fais le chancre.
Syphilitique mort-né, je crève de pas avoir baisé.
Ma poésie n’a de réalité que sa forme,
En vérité elle est viciée la salope.
Avec sa bouteille et sa clope...
Je vois des crânes.
Je vois des crânes.
Leurs orbites parfaites comme des oeufs de Pâques.
Qui cernent tes cernes.
Des saloperies qui se dégustent avec mépris.
Kinder, chocolat de la marmaille.
Merveilleux.
Merveille, Alice, neuf ans qui suce des barres de chocolat.
Merveille, Jérôme, dix ans, qui fabrique sa Nike pour un euro l’heure.
Merveille ma société, deux cents ans, qui fabrique des enfants pour la fête.
Allons boire un coup avant que ça ne vaille plus cou.
Allons boire un coup, tordre le coût.
Haha !

Aucun commentaire: