jeudi 19 avril 2012

Le guignon du guignol



Je cherche, cherche, cherche…

A percer l’abcès purulent

D’une folie qui se fait grandissante et aguichante

Le pus s’étend déjà jusqu’à la moelle

Le pire étant qu’il suinte, apparent,

Perlant des pores.

D’ailleurs le port s’éloigne

A mesure que m’emportent ces vagues folles,

Elles m’emmènent un peu plus loin,

Là où les vagues s’écrasent sur des vagues.

Et elles m’emmènent un peu plus loin,

Là où l’écume se change en rage.

Et elles m’emmènent un peu plus loin,

Là où nulle barque ne débarque,

Là où nulle bouée ne saurait éviter,

Eviter la noyade.

mercredi 11 avril 2012

Néancolie




Néancolie, j’ai face à moi la néancolie,

Au-dedans de moi la néancolie,

Dans tes yeux sirupeux la néancolie,

Dans le froid de ce sol, de ces vitres et ces écrans, la néancolie.

La néancolie c’est quand je regarde et ne sens rien.

La néancolie, c’est quand je goûte et ne perçois rien.

La néancolie c’est quand je sens et ne ressens rien.

La néancolie, c’est quand je touche et n’entends rien.

La néancolie, c’est la mort sans vie.

La néancolie, c’est la vie sans mordre.

La néancolie, le repoussoir des sentiments, le racloir de nos crânes, le desséchoir de notre humidité, le purgatoire de nos idées.

La néancolie, c’est les petits riens qui sont devenus le Grand Rien.

La néancolie, je la vois dans mon miroir lorsque j’ose le regarder encore.

La néancolie ne m’effraie plus, elle a pris le dessus.

La néancolie ce sont mes cris d’orfraie à la pensée de « faire ».

La néancolie, lorsque bonheur et malheur ne sont plus.

La néancolie, par-delà bien et mal, la léthargie du quotidien.

La néancolie, mon suicide en faim…