vendredi 30 mai 2008

Quotidien reproductif de stérilisation


Limpidité d’une croûte,
Aspérités du doute,
La route est jalonnée
De voûtes crénelées,
Vestiges de gothiques humains
Prestige romantique du vain
Plus rien, que plastique-poridge,
Sauriens et moustiques en fridge
Tout sous Vide,
Vide sous Tout…
Suspension néantique,
Amorti sémantique
D’une colique expression,
Ane atomique en fission.
Balistique qui gémit,
Enrayée qui soubresaute…
Emaciée… de bœuf une côte !
Manger, manger, manger !
Fournir l’engrais à lisier.
Alors j’aurais – comme vous – emplit ma mission.

dimanche 25 mai 2008

Drogue guet


Envie de me droguer,
D’échapper au scandale…
Scandale de vivre !
Dans les limbes me loger,
Dans ses dédales en sandales
Ecrire mon "l’ivre".
Mon être devenir une hydre…
Un mille-tête !
Dix mille-feuilles s’il vous plait !
Un gens… bigre ?!
S’échapper vite !
S’échapper d’être…
Mais pas ! Pas… devenir…

Piranhas gauche, requin droite !
Grignoté, déchiqueté ?

Drogué…
Nimbé…
Dans les nuages…
Epinglé…
Déglingué…
Et pourtant mage…
Majestueux
Capiteux
Seule son âme en bagage
Paresseux
Présomptueux
Voguant au-delà des âges…
Ascendant morpion,
S’enfouir comme un ver
Refoulant poisson,
Percevoir les travers,
Les traverses.
Déchéant abscons,
Dans le noir de travers,
Je traverse.

mercredi 21 mai 2008

Thanatomorphose


Reste droit, ne te retourne pas, mais n’oublie rien.
Souviens-toi, bien sûr tu pleuras, n’oublie rien.
Et ce ne sera pas le travail qui t’inventera,
Qui relèvera les ruines fumantes de sentiments tiédis,
Ce ne sera pas l’argent qui t’enchantera,
Qui meublera tes émotions sous emballages fleuris.

Il est des cadavres qu’on ne doit déterrer,
La nécrophilie ne ressuscitera pas ton palpitant.
Pâle pitance amère et moisie du passé,
Ne restera que chair, au goût absent.

Dans la pestilence des relents d’amours desséchées, avance.
Dans la puanteur putride des sentiments vérolés, avance.
Ne prends pas gîte dans les cimetières
Où les morts grattent à la recherche de ton cœur
Ne traîne plus les charniers délétères
Où résident encore de suffocants effluves de bonheur.

Il est des cadavres qu’on ne doit déterrer,
La nécrophilie ne ressuscitera pas ton palpitant.
Pâle pitance amère et moisie du passé,
Ne restera que chair, au goût absent.

samedi 17 mai 2008


J'ai perdu la raison, mais pas la folie,
Je prends avec raison l'acte de ma folie.
Faut-il moissonner ma raison
Ou cultiver cette espèce de folie ?
Le choix est ardu
Et la frontière ténue.
Est-ce ma Raison,
Ou est-ce ma Folie ?
Que serait ma raison sans "ma" folie ?
Que serait la folie sans avoir raison ?
Et quelle folie ? Et quelle folie a ma raison ?
Ma raison ne serait que folie ?!
Ma raison a-t-elle raison d'être folle
Quand ma folie n'est qu'une raison
Au fait d'être raisonnablement (sociétalement) fou.
On est pas fou sans raison,
Et comment avoir raison sans les fous ?

mardi 13 mai 2008

Une petite tour...


Que se passe-t-il dans ces tours ?
Qu’y font-ils ?
A quoi veulent-ils échapper pour s’en aller si haut. ?
Pourquoi détruisent-ils les horizons ?
Pensent-ils que leurs cris vers le ciel seront mieux entendus ?
Croient-ils se couper de la plèbe qu’ils se plaisent à créer ?
Pourquoi érigent-ils ces champs de tiges sur lesquelles rien ne pousse ?
Les champs sont faits pour être fauchés.
En jachère, j’achète !
Que se trame-t-il dans ces tours ?
Jouent-ils à trou-trou ?
Qu’y a-t-il de si honteux qu’on ne puisse montrer ?
Et qu’est-ce qui fait croire que les décisions prises en haut
Pourront s’appliquer en bas ?
Autrefois l’on érigeait des églises pour espérer atteindre dieu...
Qu’espèrent-ils atteindre tandis qu’ils ont assassiné dieu à coup de dollars ?
Relativisons avec gravité cependant, la chute ne sera que plus grande ;
La verticalité du béton n’empêchera jamais l’horizontalité de la mort.

... et puis s’en vont.

mercredi 7 mai 2008

Dans mon mouchoir


Et mon mucus verdâtre
aux accents noirs
ne serait que le reflet
de la pourriture de mon âme
sans âtre
un espoir déjà mort
qui se consume
dans les vicissitudes
d’un environnement
agonisant
par les cheminées
des usines brûleuses d’hommes
Mucus d’un mort pourtant vivant
qui se borne à les franchir
en restant. Ici. Gît.

mardi 6 mai 2008

Nulalgie


Les parois sont de plomb,
Et pas de magique potion.
Les murs sont de marbre,
Et le sol nu, sans arbre.
Tout me renvoie à ce désert
Sous un dôme de verre.
Les parois sont en fonte,
Comme si dehors avait honte
Les murs sont d’argent,
Et la plaine nue, sans une gens.
Tout me renvoie à ce néant
Balayé par les vents.
Les parois sont d’acier,
Me tenant pris au nié.
Les murs sont d’étain,
Et la vie nue s’éteint.
Me renvoyant à mon destin,
Lugubre procession de riens.

lundi 5 mai 2008

Une Terre à mer


Aller, viens bonhomme,
Je sais, t’as pas d’mandé à êt’ las,
Mais t’voilà là.
C’est pas facile, mais on va essayer,
C’est difficile, mais on va le tenter,
Oui, la tenter cette vie qui nous tente.
I’faudrait pas qu’on reste las,
Nous on veut voir
Et ressentir,
Et s’émouvoir
Et s’dévêtir !

Pourquoi qu’on rest’rait là
Alors qu’là-bas,
C’est le soleil,
Alors qu’là-bas,
Y’a la mer,
Et nous là, bas,
Ben on s’enterre
En nous là, bas,
Crève le soleil.

Aller bonhomme,
Je sais, y’a ton banquier,
Mais de quel droit,
I’t’dit de rester là ?
On t’a d’mandé si tu voulais
Devoir payer ?
On t’a d’mandé si tu voulais
Même voter ?
T’as rien choisis,
Que suivre les suiveurs,
T’a-t-on seul’ment montré une aut’ lueur ?

Pourquoi qu’on rest’rait là
Alors qu’là-bas,
C’est le soleil,
Alors qu’là-bas,
Y’a la mer,
Et nous là, bas,
Ben on s’enterre
En nous là, bas,
Crève le soleil.

Vas-y bonhomme,
Arrache-toi de tes chaînes
C’est bien beau de regarder,
Mais tu peux voir !
Et même sentir !
Vas-y et marche !
Et sans courir !
Prends donc ce temps de vivre
Et laisse le tant sans vivre !
Ronge ces liens
Réveille toi loin !

Pourquoi qu’on rest’rait là
Alors qu’là-bas,
C’est le soleil,
Alors qu’là-bas,
Y’a la mer,
Et nous là, bas,
Ben on s’enterre
En nous là, bas,
Crève le soleil.

dimanche 4 mai 2008

Passe et...?...!

Le passé est-il obsolète quand on le vit au présent ?
Le présent est-il désuet quand on le vit au futur ?
Le futur est-il concevable alors qu’il est trépassé ?

samedi 3 mai 2008

Auto-masochisme en cœur trop grand


Dans le malheur et la torpeur,
Issue du monde des ogres,
Tu te tourmentes sans un pleur,
Au son de tristes orgues.
Le regard dans le fou,
Regard aux accents ocre,
Tu mènes ta vie en flou
Eviter la gueule des orques.

Petite fille
Au cœur l’immonde
T’inonde
Te pille

Petite quille
Au cœur du nombre
Puant et sombre
Tu vacilles

Sur le fil tranchant de la vie,
Un carrefour où tu échoies,
Perdue, paumée, meurtrie,
Pas la foi, trop de choix,
Tu écoutes le silence
L’oreille à vide
Et espère l’existence
Même livide.

Petite fille
Au cœur l’immonde
T’inonde
Te pille

Petite quille
Au cœur du nombre
Puant et sombre
Tu vacilles

Tragédie funèbre du non-dit,
Rongeant tes sangs,
Lèche ton esprit
De son sourire lancinant.
Ta tempe bat sous les cheveux
Tes poings se brisent à trop cogner les murs
Plus assez de larmes, à sec de vœux
Tes hurlements sont des murmures.