mardi 21 avril 2009

l'Archer


Tendu comme un arc,
Prêt à rompre.
La tension est énorme
La pression irrépressible
L’impression imprécisable
La bile bout
Les poumons toujours vides
Vides, vides…
L’air te manque
L’angoisse te prend, te saisit
Te tord et te ronge.
Essayer de survivre une seconde,
Libéré de ton ombre.
La lumière n’est plus,
La nuit n’est plus.
Le sens t’a déserté.
Les cinq sens sont des milliards.
Tu te verras sur le billard,
Les boules et la queue brisées.
Il n’est plus rien ici .
Que des gens et des gens.
Toujours gens et raies, gens.
Lessivés, harassés,
Inapte à saisir l’être
Humain.
La pression est trop énorme.
Comment font-ils dans leurs artères serrées
Pour pulser leur sang ?
Comment font-ils encore des saignées ?!
Les veines exsangues,
Les yeux grêlés de morve
Seringues plantées dans les iris.
Asseyez-vous !
Les horloges sont mortes.
Et le soleil se meurt.
Plus de soleil les néonphytes !
Plus de lune, plus de pluie, de nuages ou de vent.
Plus rien…
Qu’un arc sans flèche,
Prêt à rompre.

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