vendredi 21 mai 2010

20 juin : la grande traversée... (journal demer)


ça y est, cette fois nous sommes bien partis pour le grand voyage. Je me sens ridiculement minuscule sur cette gerbante étendue de flotte sans fin. Il y est exposée clairement la question de la vie et de la survie. L’homme est un grand malade, un grand cinglé qui aime le cinglant. Ça cingle ! Finalement cette grosse coque d’acier est soudainement devenue ma maison, ma terre et ma bouée. Moi qui ne me considère pas matérialiste, je m’en remets maintenant à ces planches, cordes cuves et autres voiles. Je me rends compte – ici, nulle part – que j’ai grand besoin de ne pas en avoir.




Au milieu de ces bruits, je me sens une particule de silence. Le vacarme de la mer sur les gémissements du bateau m’ont rendu aphone et humble… Combien je me sens humble ?! fragile, désirant remercier chaque seconde de pouvoir le vivre. Maman… regarde… je vogue !

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