lundi 20 septembre 2010

Journal de terre, 6 août 2008




Le retour au pays est avéré. J’ai la quasi-impression de n’avoir jamais quitté ces terres désolées du Nord. Et j’insiste sur le « désolées ». Quel laborieux et gris univers que ces plaines plates à en mourir. La misère suinte de chaque brique, la pauvreté dégouline des trop nombreuses canettes jonchant le bitume. Oh, bien sûr, « les gens sont charmants », accueillants et serviables, mais derrières ces apparats sociaux reconnus habitent la violence et le mépris de soi, dans la remise, au fond du gamin.

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