jeudi 12 février 2009

L'Archer



Tendu comme un arc,
Prêt à rompre.
La tension est énorme
La pression irrépressible
L’impression imprécisable
La bile bout
Les poumons toujours vides
Vides, vides…
L’air te manque
L’angoisse te prend, te saisit
Te tord et te ronge.
Essayer de survivre une seconde,
Libéré de ton ombre.
La lumière n’est plus,
La nuit n’est plus.
Le sens t’a déserté.
Les cinq sens sont des milliards.
Tu te verras sur le billard,
Les boules et la queue brisées.
Il n’est plus rien ici .
Que des gens et des gens.
Toujours gens et raies, gens.
Lessivés, harassés,
Inapte à saisir l’être
Humain.
La pression est trop énorme.
Comment font-ils dans leurs artères serrées
Pour pulser leur sang ?
Comment font-ils encore des saignées ?!
Les veines exsangues,
Les yeux grêlés de morve
Seringues plantées dans les iris.
Asseyez-vous !
Les horloges sont mortes.
Et le soleil se meurt.
Plus de soleil les néonphytes !
Plus de lune, plus de pluie, de nuages ou de vent.
Plus rien…
Qu’un arc sans flèche,
Prêt à rompre.

1 commentaire:

Association Davids a dit…

Quentin, STP, peux-tu, tel ce poème L'archer, décocher certaines flèches choisies, ou bien dans le site publique, jetées au vent, davidscontregoliaths.blogspot.com, ou bien dans le site privé, jmencale.blogspot.com.
Peux tu assi te lacher dans lapartie commentaires de nos travaux et nous offrir ton approche du clin d'oeil "j'm'encale".
Fais nous l'honneur, comme nous venons de le faire avec joie, de t'abonner à nos deux lieux. Vive la sève qui irrigue le net!
Nous sommes des net + ultra.
Christophe David

Ce poème, l'archer, ou plutôtson arc, est très fort, lucide... et un tantinet déprimant. J'espère que, sous l'étoile d'un beau partage de nos cellules grises, vertes, rouges et or, nous ferons germer, ensemble, un je-ne-sais-quoi de vent frais vivifiant pour dépoussiérer nos âmes du spleen baudelérien. Bien à toi,
Simon