mardi 9 mars 2010

15 juin (je ne sais plus), journal demer, suite.


Cette fois, nous avons mouillé dans un fjörd, les découpages de la roche sont fascinants. Rien n’existe ici, que la pierre, quelques feuilles et l’eau, toujours l’eau. Tout est mouillé, et foutrement solide ! Des chutes, des ruisseaux, des racines… Je perds les miennes tandis que je les retrouve. Le ciel est gris, et moi grisé. Sans alcool, sans rien. Que mes yeux pour respirer. Que ma bouche pour me tenir muet. Il n’y a que la nature ici. Je n’ai cure des sentiments, des outrages, de la représentation ! Allez vous faire foutre les vivants ! Je ne suis que mort dans vos rêves atrophiés, je ne suis que le spectre de mon spectre, et je vous emmerde.


Allez ! avec vos excréments, vos purulences et votre prurit. Je ne fais que vous conchier. La nature a repris ses droits et vous n’êtes plus que Rien ici. Je vous exècre, vous qui n’êtes que moi… Allez donc, allez donc ! Je n’irais pas.

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