samedi 19 juin 2010

30 juin : Horta, plantes, planteurs et volcans (journal demer)





Cap sur Faial et la ville de Horta. L’escale obligatoire de tout navire de plaisance effectuant la traversée de l’Atlantique. L’arrivée est impressionnante. A bâbord, c’est l’île de Faial, avec sa caldeira qui domine tout, et à tribord, c’est Pico, la point culminant du Portugal, qui émerge de l’océan soudainement et dresse fièrement ses 2351 mètres. L’île aux pirates comme on se l’imagine. D’autres surprises nous attendent. Le port de Horta est couvert de fresques des navigateurs transatlantiques, signant ainsi leur passage, car ne pas laisser de trace porterait malheur… et la marine est faite de superstitions.





Contrairement à Flores, Faial est beaucoup plus urbaine, et l’on y trouve un peu toutes les boutiques occidentales qui parsèment désormais le monde entier. Malgré cela, le mode de vie est resté très traditionnel, et l’on sent que le tourisme de masse n’a pas encore droit de cité ici. Mais les bons groupes s'affichent sur les poubelles, haha !



A mon arrivée, je décide de partir seul à la découverte des lieux, et me rend tout droit au jardin botanique. Il faut dire que les Açores, loin de tout, sont peuplées d’espèces endémiques. Il en va ainsi du trèfle à quatre feuilles, qui chez nous est une dégénérescence de nos trèfles à trois feuilles. Tandis qu’ici il est la norme, mais en voie de disparition (les superstitieux en seraient-ils la cause ?). Sur le chemin, je vois en effet de drôles de plantes, comme ci-dessous, une monstro-plante (heureusement, Jayce n’est pas loin).







Le soir venu, nous nous sommes tous retrouvés, les jeunes et moins jeunes du Rara et du Bel Espoir, pour sortir dans les bars et boîtes de la ville. Pas mal d’entre nous ont fini la tête à l’envers, au moins me suis-je senti un peu moins seul le lendemain à l’heure de la gueule de bois. Mais pas suffisamment mal pour remplir mon programme du jour : la Caldeira.





Avec Lionel et Vincent, nous avons donc entrepris de faire tout le tour de l’ancien cratère, effondré sur lui-même. Nous imaginions de beaux panoramas là-haut, ils étaient en fait magnifiques. Tout en haut, on apercevait forcément le Pico et toute l’île de Faial, et un petit bout de terre, véritable paysage lunaire. Le plus surprenant étant ce phare, au milieu des terres et qui ne sert plus à grand-chose. En fait, j’ai appris par la suite qu’il y a une cinquantaine d’années, en une nuit, la terre est sortie des eaux grâce à l’activité volcanique. Et ce sont trois ou quatre kilomètres carrés de terre noire qui sont sortis des flots, agrandissant nettement le jardin de quelques habitations.








Ce soir, nous quittons les Açores. Cette fois, l’heure du retour a sonné. 8 nouveaux jours sans voir la terre, puis, la France. Qu’est-elle devenue ? Ai-je hâte ou ne veux-je pas rentrer ? Je n’en sais plus rien…



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