lundi 21 avril 2008

Fried homme


Les bateaux reviennent au port gorgés de salsifis dégoulinants. Ils ont flirté avec les tréteaux frauduleux d’une jachère en culture. Ils s’en viennent pédants dans les renoncules du futur, bardés de généraux désquamés, arborant leur coiffe chatoyante des lendemains de fêtes/ Le crépuscule s’est levé sur les mers en friche de la baie de Paris. Nul n’avance dans ce tumulte languissant des verges boursoufflées qui s’agitent sur un air de country. Nous sommes les vergers hermaphrodites de terres atterrées . nous sommes les bergers de terres ibbergées. Le sens nous échappe comme autant d’écharpes à Thouars. Nous nous mouvons Moufetons dans le grand cirque des épaves. Les chiens ont des tridents nacrés de stupre et la fornication s’est élevée au-delà des nuages. Les formes forment des fonds sans fond. Les icebergs viennent à crever sur l’autel de nos pêchers. Les souris volent dans la nuit trop claire de nos lampadaires. Mais nous aimons la lumière diaphane de nos écueils revendiqués. On se pique de ne pas se piquer quand les aiguilles nous les enfilons dans nos peaux désossées. Nous apprécions la lumière de notre obscurité, lancinante humeur de nos déchets. Quand la pensée vient à forniquer avec les rêves surranés, estropiés, s’en allant à vos lots, on se pierce la jugulaire en espérant se suffire. Suffire à soie... même s’il n’est rien qui ne soit de tissu. Avançons désincarnés, les vieilles carnes entravées. Demain ne suffira jamais à nos effets achalandés. Chat l’homme. Fried homme.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j adore... ça ne serait pas ton père et toi sur la photo?